Tsiliva

Les stars de la variété font leur publicité

Les campagnes électorales sont une période pour les stars malgaches de se faire entendre. Certains se tournent, par ailleurs, vers la publicité pour des petites marques. Mais à la fin, qui est le plus remarqué, l’artiste ou le produit (ou encore le candidat s’il s’agit d’une propagande)?

Tous y passent. Les étoiles montantes ne le refusent pas. Les grosses pointures en sont adeptes. La publicité est un moyen d’attirer la clientèle sur un produit. Les agences de communication se o-KEIRA-KNIGHTLEY-CHANEL-AD-570servent des stars du showbiz pour convaincre sa qualité.

Choisir une célébrité comme modèle de consommateur est une habitude chez les agences de publicité. À l’étranger, c’est la tendance ces dix dernières années. Nicole Kidman, Keira Knightley ont été les égéries de la marque Chanel, le mannequin Kate Moss pour Burberry, George Clooney pour le café Nespresso, et tant d’autres encore. Une apparition de quelques secondes dans la publicité suffit pour inciter le consommateur à acheter le produit. Les stars internationales sont, toutefois, sous contrat. Ils s’affichent dans les publicités et consomment le produit en contrepartie. À Madagascar, le concept est différent.

ClipTENCE MENA

Les célébrités malgaches composent pour plusieurs produits, sans qu’ils les représentent. Le chanteur Lôla œuvre des chansons pour des savons de toilette, une marque de dentifrice, des boissons énergisantes. Le crooner, reconnu pour ses chansons d’amour, joue un personnage totalement différent à sa « vocation  d’artiste ». Artiste pour les cœurs à prendre, mais aussi compositeur invétéré pour les produits de première nécessité. Le hic, c’est qu’il écrit plus de chansons publicitaires que des chansons d’amours. Attention, la donne risque de changer!

Pareil pour le chanteur à texte Princio, Tsiliva, Tence Mena et tant d’autres encore. Les ondes sont inondées par des créations atypiques à leur genre. Mais alors, la musique de publicité est-il un art? J’imagine ces chanteurs qui produisent un album, une compilation entière de leurs « oeuvres publicitaires »…Ils doivent en posseder une tonne dans leur placard.

L’art ou « l’artisme »?TSILIVA+DSC_0887

Chacun prête son genre de musique, un peu de sa personnalité. Tsiliva, par exemple, ne joue que du kilalaky pour les diverses marques. Au début, sa musique de spot était originale. Mais à la longue, il adopte ses anciennes compositions, en changeant les textes et le tour est joué. Dans les clips, on trouve le même Tsiliva qui chante pour ses propres œuvres dans les publicités. Que ce soit une marque de dentifrice ou une marque de nouilles instantanées, le chanteur utilise les mêmes prises de vue, le même rythme, les mêmes gestuels. Ce qui ne distingue guère les différents produits qu’il représente.

Se vendre ou vendre le savon?natiora

Pour les analystes marketing, «il paraît bien moins évident pour un groupe qui est à l’aube de sa carrière, de se priver d’une source de revenus hors des circuits traditionnels d’écoute. Les stars arrondissent leurs fins de mois en représentant une ou plusieurs marques ». Une des raisons pour laquelle elles participent aussi aux campagnes électorales. À l’époque où les ventes d’albums et les tournées suffisaient à l’artiste pour subvenir à ses besoins, il devait être plus facile de ne jamais envisager cette option. Par ailleurs, la publicité est aussi un moyen pour les méconnus de se faire promouvoir